"Les affûts d'étoiles" parcours artistique nocturne dans la Forêt de Beynaves

LA NUIT EN FORÊT, VOUS CONNAISSEZ ?

Avez-vous déjà arpenté une forêt au cœur de la nuit ? Avez- vous attendu l’arrivée de la nuit, à écouter les derniers chants des oiseaux, à surprendre les stridulations des grillons, à pointer l’apparition des étoiles entre les cimes des arbres ? Et puis, la lumière du soleil disparue, à reprendre lentement le cycle de la marche pour se déplacer dans un espace où la vue étant défaillante, il est indispensable de se guider à l’ouïe, peut-être au toucher, de compter sur son sixième sens, trop souvent oublié, celui qui nous permet de percevoir notre corps en mouvement dans l’espace.

A Beynaves, le long d’un sentier aménagé pour les personnes handicapées mais qui permet à tous de se déplacer sans crainte, Erik Samakh, artiste plasticien, représentant de l’art écologique en France, vous invite à traverser la nuit à l’écoute des êtres qui nous entourent. Vous pourrez aussi puiser dans notre imaginaire fantastique commun pour peupler ce temps et cet espace d’habitants qui vous guideront à travers la forêt.
De son expérience d’artiste-chasseur-cueilleur contemporain, Erik Samakh a tiré quelques intuitions qu’il a voulu partager dans une installation visuelle et sonore à grande échelle, mais qui touche chacun dans son intimité.
Le sentier de la forêt de Beynaves, traverse une propriété du Département des Hautes-Alpes depuis les années 1930, classée en Espace Naturel Sensible. Situé entre 1050 et 1075 mètres, à l’Ubac de la montagne de Chabre, il comprend deux boucles pédestres, une de 400 mètres qui traverse une clairière et une autre de 1,7 km qui parcourt la forêt.

“On raconte, lors des veillées, que, entre les villages de Sainte-Colombe et d’Orpierre, dans la forêt de Beynaves, sur les flancs de la montagne de Chabre, des fées blanches y habiteraient et qu’elles viendraient rendre visite aux habitants des alentours.
La nuit, elles quittent les grottes où elles se réfugient le jour, et viennent danser parmi les arbres. Elles s’amusent à se cacher, à apparaître et à disparaître. Elles deviennent comme le cœur vibrant de la forêt. Elles brillent en suivant les pulsations secrètes du monde”.